IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

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Prendre le bus en Bolivie, ou comment survivre au pire

Qui aurait cru que les bus boliviens soient plus difficiles a dompter qu'un volcan de 4000m ou une nuit a -20C ?
et pourtant, prendre le bus bolivien necessite un apprentissage ardu et un travail de longue haleine.
 
il faut d'abord en distinguer les races:
- les "buses de transporte" appartiennent aux aux grandes compagnies, genre Pullman ou ViajeSur, et sont regulierement en retard d'une bonne heure. de plus, le qualitif "semi-camas" ou "camas"  (semi couchettes et couchettes) n'est en general du qu'a l'imagination debordante d'un chauffeur idealiste, et les sieges sont en majorite construits de maniere a faire lentement glisser quiconque voudrait s'y installer, quand ils ne sont pas casses et ne laissent pas tomber leurs clients dans un trou sans fond.
- les bus de ville sont colores et uses jusqu'a la trame. leurs freins semblent hors service, et la premiere parait impossible a passer, pourtant ce sont eux qui s'aventurent dans les montagnes et traversent les rivieres.
ils n'ont en general pas envie d'aller a la destination prevue et se contentent de faire le tour du centre ville en redoutant d'affronter les montagnes.
- les minibuses comportent generalement 11 places pour 17 passagers plus un gosse criant la destination.
ces vehicules ont bien sur ete tailles sur mesure bolivienne, et l'espace prevu pour les jambes est d'environ 20cm, ce qui me convient personnellement, mais oblige vero a voyager le menton sur les genoux.
-les micros et trufis sont les versions miniatures des minibuses, en encore plus chaotiques et bruyants ave une mamita harangueuse sur le siege avant.
 
trois occidentales dans un de ces transports ne manque jamais d'attirer l'attention, d'autant plus quand elles lachent en meme temps un "oh putain" sonore, quand le bus prend une bosse particulierement violente, alors meme que la gente bolivienne se contente de dodeliner de la tete.
une autre des prticularites des bus boliviens est leur caractere bon marche. en effet il est presque surrealiste de payer 1euro50 pour 4h de trajet. mais avec l'habitude, on en vient a considerer la taxe d'entree dans la gare routiere, en general de 10centimes, comme reellement stupide et denue de tout interet.
il y a cela dit un progres a observer etant donne que la premiere fois que nous avons du payer la susdite taxe, nous avons cru qu'il s'agissait de notre ticket de bus, nous etonnant qu'il ne faille payer que 15centimes pour 5h de bus.
et c'est ainsi que trois francaises ont failli se faire jeter sur le bord de la route dans les Andes a 5h du matin, et ont finalement dormi dans l'allee centrale du bus...
 
un dernier element semble primordial dans les contrees lointaines: le klaxon !
effectivement, un vehicule sans frein semble autorise a se deplacer, alors qu'un klaxon casse necessite un garagiste d'extreme urgence.
comment alors degager la route des passants, vaches, lamas, cochons, poussieres, pauvres occidentales traumatisees par le bruit ???
 
nous avons encore beaucoup a apprendre, mais la recherche avance, la survie progresse.
 
mathilde


17/07/2009
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