IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

Patagonie, Partie 2

Lundi 11 janvier

On prend un billet de bus bizarre (d'un tour opérateur) pour aller jusqu'en Argentine (y'a plus de place dans le bus normal) ce qui nous fait payer un peu plus cher, et finalement, les  organisateurs oublient qu'on est juste sensés faire le trajet en bus, et nous amènent pour le même prix avec les autres passagers jusqu'au glacier Perito Moreno, duquel on s'approche en bateau, puis sur des passerelles bondées (le champion de la zone doit attirer 1000 personnes par jour au moins..).

Après un mémorable repas à el Calafate, et un camping plutôt bruyant (moi je n'ai rien entendu, bien sûr), on part le lendemain en VOITURE vers el Chaltén.

 

La voiture, dit papa, ça change tout. On a fait des énormes courses à el Calafate (d'ailleurs des trucs que j'ai toujours chez moi à Santiago maintenant, et qu'on n'arrive pas à écouler, genre 1kg de sucre, parce que 1/les argentins connaissent pas les petits sachets et que 2/ papa veut du sucre dans son thé), et on roule au début sur une route goudronnée (on sait pas encore ce qui nous attend sur la ruta 40)

A el Chaltén, c'est la débandade pour trouver un hôtel pas trop cher, tellement il y a de vent, et tellement il fait froid. Mission impossible, trop de touristes tue le touriste, on se réfugie dans le camping qui paraît le plus abrité (palissades en bois pour couper la chique au vent), avec tentes qui s'envolent au menu.

Pendant trois jours, on marche dans le mont Fitz roy, en ayant quand même l'immense chance de l'apercevoir totalement dégagé, ce qui est super rare. On retrouve des vieilles connaissances (jorge et jaime), on joue au tarot, on boit de la bière pour se réchauffer :d

 

Vendredi 15 janvier 

Après 7h de marche, on part vers 17h d'el Chaltén. Direction : Bajo Caracoles, 500km plus loin…(vous sentez le malaise ??)

Paysages magnifiques, tout contents jusqu'à ce que, quelques km plus loin, l'asphalte se termine et c'est la sale route de terre version big cailloux qui commence. Il faut, selon le loueur de voiture super rassurant, mettre une main sur le pare-brise chaque fois qu'on croise une voiture, pour pas qu'il prarte en morceaux à cause des cailloux… Un truc terrible, conduire la-dessus demande une concentration super importante, de nuit c'est mille fois pire (j'ai conduit dix minutes et failli provoquer un accident, je m'abstiens. Maman se sent pas bien, papa conduit tout seul, et risque de tuer 300 guanacos, 30 autruches et 8000 lièvres).

On arrive à 1h du matin à Bajo Caracoles, dort dans un espèce de bout de jardin version précaire, et le lendemain, repart pour traverser la frontière (en achetant au passage 2kg de cerises :d).

A la frontière, je m'emploie à sympathiser avec les fonctionnaires chiliens (tellement plus sympas que leurs collègues argentins d'ailleurs) parce qu'on n'est pas franchement légaux, avec notre fromage, nos fruits etc.

 

La route, dite « paso los llaves », qui contourne ensuite le lac General Carrera est juste incroyable. On s'arrête tous les 8 mètres pour prendre une photo, ce qui fait qu'on avance trrrés vite.

Le soir, dans un hostal tenu par un vieux super partisan de Piñera, le candidat de droite à la présidentielle, on prend au passage Fernando et Pamela, qui vont dans la même direction que nous, arrêt aux grottes de marbre, puis on passe dans une forêt de nuages où il commence à pleuvoir immédiatement, pour aller le plus loin possible sur la route en construction, presque jusqu'à la mer (il manque 15km, les rats !!)

Sur la route du lendemain, on accueille Carlos, espagnol trempé faisant du stop sur la carretera austral, et on va jusqu'à Puerto Cisnes, au bord de la mer, perdu dans les fjords.  On passe la soirée entre des logeurs qui adorent chanter et tenter de parler français, trop de bouteilles de vin, un couple de canadiens, et des bières, et ce, jusqu'à 5h du matin. Juan, le logeur, parle avec mes parents et m'appelle toutes les trois minutes d'un tonitruant « Matilde !!! » pour que je traduise un mot manquant J

Je commence à ne plus supporter cette voiture et tous ces km qu'on est obligé de faire en une seule journée. On traverse la frontière à Palena avec Tomek, un photographe polonais qui sent l'ail et qui a un sac à dos de 35kg, puis on rejoint la ruta 40 (goudronnée) en Argentine, en passant par des beaux parcs nationaux.

Le 21 au soir, on cherche un camping abordable pendant deux bonnes heures à Bariloche, ville de riches s'il y en a, et on commence franchement à désespérer. On s'apprête à foutre la tente dans un mini coin de forêt ni vu ni connu, quand un voisin nous dit aimablement que si c'est pas lui qui appelle les flics cette nuit, ce sera quelqu'un d'autre J Ah, merci.

Comme dernier espoir, on va finalement demander à un camping qui a l'air d'un parc d'attraction, avec piscine et boite de nuit dedans, et miracle, il est pas cher !!

 

Vendredi 22 janvier

On se lève à l'aube (merci l'anxiété de papa), pour tout ranger et rendre la voiture de location. Puis on prend le bus pour Valdivia, Chili. 8h (dont 4 à la frontière), à côté d'un israélien super sympa. Valdivia me plaît, cette ville est trop apaisante, et puis elle a aussi ses lions de mer, alors j'étais obligée de kiffer :d

Le lendemain, on va à la plage, on crame (je crame fortement), puis on part pour Villarica, un peu plus au Nord, au bord du lac et près du volcan du même nom.

C'est triste, c'est notre dernier camping, pour se venger, on achète tous les fruits du marché, et le lendemain, avec papa, on se lève à 5h pour faire du stop jusqu'au rdv pour l'ascenscion du volcan. On a une chance pas possible, un bus de luxe passe presque tout de suite et nous prend. A 8h du matin, on est au pied du volcan, et c'est parti pour 5h de montée pour moi (4h pour papa qui a choisi de prendre le téléphérique au début….quelle petite nature).

On est avec un couple d'israéliens et un couple de québéquois (j'ai ééénormément de mal à comprende ce qu'ils disent, plus que les israéliens parlant anglais, c'est dire)

Et la montée est géniale ( même si le guide est un peu collant). La descente encore mieux, version luge sur les fesses, seul ou en petit train,  on arrive trempés en bas, mais crevant de chaud sous un soleil de plomb.

La dernière journée est consacrée à la détente, je cherche désespérément de quoi m'occuper, mais même l'office du tourisme me confesse son impuissance : pas de randos de moins de deux jours dans les environs, reste à la plage cocotte.

Le soir, c'est bus toute la nuit direction Valparaiso, pour une dernière journée  dans la ville mythique, (où les parents ont de plus en plus d emal à monter un escalier :d) puis retour à Santiago, où ou mange avec ma colloc, Pilar, avant d'aller tous dormir chez elle (maintenant chez moi héhé).



21/02/2010
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 14 autres membres