Les 6 ptits nègres
Un week end de 4 jours ne se loupe pas, et 6 ptits nègres partent vendredi en direction du parc national La Campana. L'adaptation (rapide pour certains) aux délais de retard chiliens fait que nous arrivons, plein d'incertitude (souvenez vous, l'équilibre instable et le positivisme), dans un village à 20h du soir, où l'on s'aperçoit que à cette heure à le parc est fermé, et qu'il n'y a ni campings ni hotels dans le bled… pas découragés, on fait les courses (et suite à des calculs quelque peu erronés, on achète pour 6000pesos de pain, cad 6 gros sacs de ce pain qui deviendra bientôt notre cauchemar à tous :d), et on prend un bus pour aller au parc.
Le bus nous laisse en bas du chemin, dans la nuit noire (et Bibi se sent encore la responsabilité de rassurer tout le monde, heureusement que Paulet et Fabrizio sont tout aussi plein d'ardeur :d), on monte jusqu'au parc, qu'on trouve ouvert, mais sans personne dedans of course.
Après hésitation, on monte la tente dans la nuit (ce qui a provoqué notre enterrement vivant dessous vers les 4h du matin…), et on brave l'interdiction avec un petit feu pour faire cuire nos saucisses.
Le lendemain matin, après une nuit de stress dès qu'on entendait une voiture, oh joie, il PLEUT ! du coup on range la tente et on efface les traces du feu avant 7h (heure de supposée arrivée des gardes), pour ne pas payer le camping.
Le garde nous dit que normalement ça va s'éclaircir « oui oui, sûr, il va plus pleuvoir », mon c**, on commence à grimper notre cerro et la pluie redouble. Au bout d'une heure on abandonne, redescend et se fait rembourser l'entrée, non mais !!
Un peu désemparés on décide de rentrer à Santiago, et on a déjà des plans de pain perdu/ vente de hot dogs dans le métro avec les provisions qui nous restent (« completitos calentitos a 300 !!! » Vero, carp, avouez que vous m'imaginez bien crier pour vendre mes hot dogs, après l'épisode « l tena l Puyo Al Tena al Puyoooo »…)
Et puis, en arrivant vers le bled, on s'aperçoit que sur la côte il fait beau.. ni une ni deux, on embarque tout notre petit monde vers Valparaiso, où on débarque à 6 pour laisser nos 6 sacs à dos chez mon ami galeriste, et pouvoir visiter tranquille.
C'est le moment de la première perte humaine, Diane et Anne Marie décident de rentrer à Santiago après une petite ballade en bateau.
On repart de Valpo à 4 et on atterit, un peu par hasard, au bord d'une réserve naturelle avec un grand lac, encore à la tombée de la nuit (shit, quel timing de merde !!).
Le montage de tente est bien plus réussi, Charlotte apprend vite, et le feu devient une routine exécutée avec brio par Paulet et Fabrizio (après 4 aller retours de nous tous pour rassembler assez de bois). La soirée autour du feu de bois s'avère trop marrante, et puis allez, avouons le, à ce moment là, le pain passe toujours à peu près, même si la répulsion grandit.
Le matin, on découvre que le lac est franchement super beau, et qu'il y a plein d'autres familles chiliennes qui campent pour la longue fin de semaine.
La deuxième perte humaine, en la présence de Charlotte,, se fait vers 11h, elle rentre à Santiago, marre d'être crade ??
Finalement, c'est la même team qu'on retrouve, Paulet, fabrizio et moi, celle qui dort tout le temps, celui qui mange tout le temps, celle qui raconte sa vie tout le temps ( :p)
Ballade autour du lac/ contrée (oui j'ai appris !!)/ stop pour aller jusqu'à Isla negra, avec au compteur un évangéliQUE (pour ne pas vexer fabrizio) qui nous fait des leçons de morale et un couple trop sympa, un nombre équivalent de siestes éclair de Paulet, et…du pain
A Isla negra, on négocie le prix du camping, et finalement comme on est des « princesses», et ben on payera pas, si c'est pas la classe ça ! après avoir été prises en stop par un bus de tourisme, on est hébergées gratuitement par un camping…
On a ratissé tout le camping pour ramasser la moindre brindille pour notre désormais rituel feu de bois pour le petit dej et le soir (oui maintenant on en fait deux par jour), ça on leur a nettoyé leur camping !!
Et on se rend compte que oui, on tombe dans la routine, tous les soirs « quelqu'un a une blague ? »
« qui raconte une histoire ? »
« père castor » (devinez quelle quiche ramène le père castor sur le tapis…)
Après s'être bien balladés sur la côte trop belle, on a bien failli pas rentrer, TOUS les bus et TOUTES les voitures sont pleins, pour cause de jour férié…
Arrivés à Santiago à 20h, on se prend THE jus de fruits dont on a tant rêvé, et on essaie d'oublier le pain qui reste encore dans notre sac…
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres