Le désert d’Atacama, ou comment passer outre le besoin de sommeil
Tout commence jeudi à 2h du matin, je pianote sur mon ordi « con cara de sueño », comme on dit, et Diane m'appelle « euh comment on fait pour aller chez toi en bus, sachant qu'il y a plus de bus ? »
Hum…finalement, après moult péripéties on retrouve tout le monde + le taxi devant mon immeuble, et on s'envole à 5h du mat pour Calama.
Froid de canard à la descente de l'avion, bus aux paysages magiques, arrivée à San Pedro et accueil de Kiwi la couch surfeuse néo-zélandaise au nom imprononçable.
Toujours pas dormi, après un montage de tente peu réussi, on fait le tour des agences pour que bibi retrouve celles qui lui ont proposé des tours gratuits ( :d) puis on part manger dans un carrito, où on fait connaissance avec ….les candidats 2010 de Pékin Express !! si mes souvenirs sont bons, Solange et son mari, 60 ans, complètement morts après 40km de trek dans le désert, mais pas encore éliminés !! (en infraction totale en train de boire un coca :d)
Puis, avec Ricardo notre coloc, nous partons dans le désert, crochet version « je me mouille que les pieds dans le ruisseau.. ah non i fait vraiment trop chaud je m'y met entière » + Lancé de chaussure de Paulet sur la pauvre Mathilde, avec pour seul effet de foutre aussi la chaussure dans l'eau , sauvée par Ricardo :)
Rando, grimpette dans une grotte sans fond, avec des chiens complètement cinglés qui ont failli nous faire tomber mille fois, puis sieste en haut de la vallée de la mort, paysage sublime :p
Eau coupée en rentrant, cool, on reste crades :)
On a aimé : se coucher à 3h du mat et passer la soirée à rigoler avec nos colocs
On a moins aimé : se lever à 6h pour aller aux lagunes
Vendredi : tour des lagunes altiplaniques, petit déjeuner gargantuesque, salar d'Atacama, body shaking devant la laguna miscanti, crises de fou rire dans le minibus et grosse honte devant les autres touristes, chant à pleine voix, redoublé quand la mamie allemande nous dit qu'elle adore nous entendre chanter en français , brûlure à 70°, le soleil est plus fort que la crème solaire indice 30..
On rentre mortes à 18h, met trente ans pour choisir 1/ le resto 2/ le plat, et on exaspère la vendeuse (qu'on accuse d'avoir réduit les portions pour nous punir), on se prend une honte phénoménale devant nos voisins de table hollandais (que je suppose moi de comprendre le français…), charlotte prie pour qu'il y ait de l'eau dans la douche, elle est exaucée à 22h. moi je ré apprend à faire les artesanias, mon passe-temps favori en équateur, sur fond des Beatles, et je me couche..à 2h du mat.
On a aimé : faire 4 body shaking d'affilée, pour une honte optimale
On a moins aimé : avoir mal au ventre après tout ce qu'on a mangé au petit dej (oui, on crevait de faim)
Samedi
Quand on se réveille, à 3h30, pour aller aux geysers, Ricardo, Alejandro et Fransisco sont toujours debout avec leur bière, seule Martha est finalement allée se coucher… sentiment de décalage horaire : FORT. Ils se foutent pas du tout de ma gueule d'endormie.
Arrivées aux geysers à la nuit, froid polaire (j'exagère, -5 seulement :D), levée de soleil sur le champ de geysers et petit dej encore une fois englouti (les gens doivent se dire que les Françaises mangent comme des goinfres, mas c'est parce que la moindre boîte de thon à San Pedro coûte trois fois son prix de Santiago..ça refroidit)
Guide super sympa renommé l'aigle royal (ou le mec pas banal, c'est comme on veut… :P), bain dans les bains thermaux où on se brûle les fesses si on vise mal, mais ou on congèle si on est pas sur une source chaude (bon allez je sors, uuuun, deuuuuux…eeeet troiiiiis arghhhhh c'est frooiiid »),
toujours les quatre françaises qu'on attend pour remonter dans le van, dès qu'on s'assoit on s'endort, il fait une chaleur de malade l'aprèm, purée c'est vrai, je suis dans le désert !
On a aimé : tenter de sauter pour qu'on te prenne en photo dans la fumée, et presque se casser la gueule dans le geyser à 85° parce que ça fait 12 fois que tu sautes et que à 4200m d'altitude, ça fatigue vachement ^^
On a moins aimé : essayer de faire la sieste dans la tente surchauffée l'après-midi, au moins 40° dedans…
Et puisque j'ai été payée en tours gratuits pour faire de la pub : Cosmo Andino, c'est une agence de malade !!! :P les guides sont cool, et mignons :)
Le samedi aprem, c'est mon moment travail : je vais interviewer deux-trois personnes pour mon reportage sur le Tatio, on m'amène de l'un à l'autre, je rencontre la moitié de San Pedro facile, y'en a qui s'arrêtent plus de parler, au secours, je rencontre les carabiniers amateurs de cocaine, je tombe de fatigue, je me bat contre Morphée, je fais des bracelets dans la rue avec Ricardo, j'en vend un des siens, je suis super fière.
Les filles font des pâtes merveilleuses pour toute la smala, on récupère nos vélos pour le lendemain, atelier bracelets le soir
dimanche
levées 5h du mat, on part à 5h30 pétantes, motivées pour aller au valle de la Luna à vélo, sauf qu'on se trompe de chemin 15fois pour sortir du village, que notre lampe marche pas et que tous les pommés réveillés à cette heure là nous donnent un chemin différent. (il s'avère ensuite qu'il y a effectivement plein de chemins différents)
on voit le lever de soleil sur la vallée après un apprentissage approfondi de l'utilité des vitesses (n'est ce pas Diane, ce qui permet de monter les côtes…)
on se sent comme des reines avec notre sandwich palta fromage seules au milieu des dunes dans la lumière orange.
On reprend nos vélos pour s'enfonçer plus loin dans la vallée, c'est absolument MAGNIFIQUE, je surkiff, (« waaa putain la con de.. » comme dirait Charlotte, toujours polie :d)
A ce stade, il nous reste un appareil photo sur 4 en état de marche, et un portable (vive les chargeurs de batterie, « attend, on m'appelle de Stgo ? mais c'est une autre planète là…)
Les filles ont peur que les deux chiens de la maison qui nous ont suivi crèvent, moi j'ai surtout peur qu'on ait pas assez d'eau pour nous (et ces quiches leur en ont donné en cachette !!!)
Le retour est beaucoup plus long que prévu, en quittant le chemin principal on s'enfonce dans le sable, et on arriv, tirant poussant, avec une bonne demi-heure de retard à la loc de vélo, mais la chute splendide de Paulet amadoue le vendeur :P
L'aprem, c'est direction sandboard à la vallée de la mort avec Martha, Kiwi, l'australienne-finalement-pas-si-belle-que-ça et le brésilien du couch surfing. On fait le trajet dans le bus magique d'un Bolivien chelou, puis montée de l'enfer jusqu'en haut de la dune, et descente excellente dans le sable blanc …
A 7h,c'est la course, division du travail bonjour : les filles vont acheter les billets de bus, prendre nos sacs chez Martha, je vais harceler Manuel, le dueño de l'agence, pour qu'il me file les photos du sandboard et des documents top secrets pour mon reportage (oui, 2 en 1, c'est tellement plus pratique), je me tape un sprint pour pas que le car se barre sans moi puis m'écroule sur le siège, j'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie je crois, et j'ai deux kilos de sable dans chaque chaussure.
Arrivée à Calama, une empanada plus tard, des carabiniers appellent pour nous un taxi, aéroport, retour comme des zombis tristes à Santiago, taxi, bus pour Paulet et moi, fin du voyage…état : PISCOTOYABLE :D
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres