IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

Departure from Aix Wednesday 9PM

Pas impressionnée pour un sou (oh putain, SI !) je tente d'expliquer à ma voisine portugaise à quel point c'est le « grand départ » pour moi, mais elle se charge de relativiser : elle a changé 8 fois de pays et songe en ce moment à s'installer à Nice, pour faire de la sculpture.

Elle débarque à Barcelone à 5h du mat, et je parle avec un péruvien, qui est depuis deux ans en Europe et y vend les bijoux qu'il fabrique, dans la rue.  Pour lui aussi, mon grand départ paraît anodin. Normal, lui, ce qui lui manque du Pérou, c'est la bouffe :d

Vive les bus espagnols, c'était déjà pas assez long normalement, il faut encore que cette quiche de chauffeur fasse des pauses de 30min toutes les deux heures, pour « aller aux toilettes »..

Well, les constipés doivent se sentir pris en compte…

Mathilde à Amanda « mi fucking bus se va con retraso, lo siento »

Amanda à Mathilde : « welcome to Spain !! »

OK.

Amanda arrive finalement à me sauter dessus au moment même où je me disais « purée, mais COMMENT je vais la retrouver, alors que je suis incapable de porter toutes mes valises tout seule ??? » et on part chez elle en métro, poser tout çà.

Avec une de ses potes, on va au resto, puis au ciné (fait relativement très chaud), et on visite Madrid, very beautiful ma foi :d

Après un petit moment de (gros) stress et de (gros) sprint avec bagages, Amanda me laisse finalement dans le bon bus, qui va au bon aéroport (oui, y en a qu'un à Madrid, mais il fallait quand même demander…)

AMANDA MILLES MERCIS : no tengo dudas que podras entenderlo todo con tu WONDERFUL francés !  hasta pronto chicaaa !!

A l'aéroport, c'est le moment d'épuiser mon crédit en appelant tout le monde. Il paraît que je me suis fait avoir quand même, ou alors le crédit part vraiment très vite, et Ju, putain, t'aurais quand même pu répondre au boulot pour une fois !!

Bref, quand enfin je m'asseois après toutes les formalités, j'ai tellement plus envie de me relever pour aller faire la queue à l'embarquement…quand soudain j'entend des voix françaises :

4 autres filles voyagent deux par deux dans le Nord de l'Argentine, on reste toutes ensembles, et finalement il apparaît que je suis assise dans l'avion à côté d'une autre parisienne, qui va faire exactement la même chose avec son copain. Mis à part le fait qu'elle croit qua début que je suis espagnole, et que je pense qu'elle est américaine (j'avais pas tout à fait tort, elle vient de passer 6mois à Atlanta, elle avait BIEN l'accent !), on rigole bien.

Malheureusement, elle est moins résistante aux positions inconfortables. Air climatisé/ y no sé qué, qui m'empèchent encore cette fois de dormir.

Du coup, je me fais franchement C****, jusqu'à ce que Servane me montre comment me servir de la mini télé, et là : bonheur, même moi, dans un moment de désoeuvrement complet, j'apprécie la télé !!

Bref, après 18heures de vol (oui, parce qu'apparemment,quand je vous avait dit le nombre d'heures, j'avais bien évidemment oublié de compter les 5heures de décalage…), on est peu fraîches, et c'est en titubant ou presque je que je m'en vais faire chier les 200 agents de l'aéroport pour demander WHY THE HELL mes bagages sont en train de tourner sur le tapis roulant alors qu'ils sont supposés aller à Santiago sans moi !!! et please please, puis-je sortir de l'aéroport pour aller visiter Buenos Aires pendant mes 9 géniales heures d'escale ??

Finalement, c'est réponse « je ne sais pas mais ça doit être normal » à la première question, et « oui mais fais gaffe aux transports » à la deuxième.

Puès, avec deux autres françaises et n couple d'argentins, on prend un taxi avec un gars ultra gentil qui nous conduit dans le centre, et avec qui je parle de politique pendant une heure ! (pas osé lui parler de religion, mais il faudra bien que je commence pour mon mémoire…)

Je passe ensuite 3heures à faire un marathon de la mort dans BA, sachant que j'ai pas dormi depuis une bonne 50n d'heures, et je vois à peu prés tout dans le centre, parlant avec des milliards de gens, parce que pour le coup, les rues ont beau être droites, j'ai besoin de renseignement, sans cartes ni indications sur ce qu'il faut voir.

Quand finalement, je me décide, avec 3heures d'avance pour être sûre, à aller prendre le bus, je me trompe 1/ de côté de la route 2/ de bus (oui c'est tous des n°8 mais seul un seul va à l'apéroport…)

Por fin, un gars chargé de faire payer les tickets en avance (car pénurie de monnaie à BA) me dit fermement de ne plus bouger tant qu'il m'aura pas dit que c'est le bon bus. Je vois passer une bonne quainzaine de n°8 avant que, une heure plus tard, le bon arrive enfin.

Ce connard met 2h pour aller jusqu'à l'aéroport (qui est, il faut le savoir, à une petite trentaine de kms), et je stresse comme c'est ps permis, même si ma voisine essaie de me rassurer en me disant que les avions ne sont jamais à l'heure non plus…

A la fin de mon beau sprint, effectivement, j'apprend que l'avion a plus d'un heure de retard, et que « no hay que tener prisa en argentina.. »

-suite by mathilde :

santiago, future maison: ¿ cachai ?
 
voila, j'arrive a l'aeroport avec deux heure de retard et vero m'attend, a deux pas de la famille de gabriel, une vague connaissance de mon pere au depart, et qui vont, j'en suis sure, devenir des amis
consuelo a 23ans, et elle est accomangee de ses parents qui nous emmenent immediatementa l'appart et nous preparent a manger, ils sont tellement gentils
le lendemain, reveillees a 12h09 alors que consuelo venait nous chercher a 12h, j ai jamais pri une douche aussi vite de ma vie
au programme, visite de toute la ville, repa du midi et du soir chez consuelo, apprentisage des barbarismes affreux des chiliens, eblouisement devant toutes ces couleurs
je sais ou je vais vivre l'annee prochaine les amis, ce sera le quartier bellaviistam le boheme, ou le barrio brasil, avec son arc en ciel de maisons
 
on est sorties le samedi soir vous savez, jusqu'a trois h du mat sans voir paser le temps, et le lendemain matin  6h on etait pas vaillantes pour aller chercher carpet, qui la pauvre a attendu une h a l'aeroport, le temps qu on se perde, que le metro ouvre ses portes...
 
santiago ma plu, tellement plu que j'angoisse moins d ' passeer une annee loin de vous tous...
et vous savez quoi: en novembre, je vais voir coldplay en concert avec consuelo :)
 
des bisous
la suite bientot, quan on se pelera plus les fesses, que j aurais moins mal a la tete a cause de l altitude, et quand on se sera lavees, ca fait 4j maintenant...