Comment Depeche mode est venu à moi
J'ai toujours dit qu'on choisissait de se la péter ou pas. Moi, j'ai choisi la première option ce soir. Je vous raconte.
17h30 : rdv au ministère de l'intérieur pour aller avec une fille voir le projet de garderie d'enfants d'une ONG, dans une banlieue défavorisée.
18h35 : arrivée à la garderie (oui c'est le trou du cul du monde). Mathilde, qui a rdv à 20h à l'autre bout de Santiago (l'autre bout de l'échelle sociale aussi…) pour interviewer un chef cuisinier français, s'inquiète déjà, (il faut dire que ma chef m'avait prévenu que je n'allais pas pouvoir tout faire, et bibi « mais siii, à l'aise Blaise, je le fais tranquille…tu parles !!) et les mamas ont l'air tellement heureuses de faire la visite du site que bon…
19h : un photographe du plus grand journal du Chili, que j'ai rencontré hier, m'appelle (quoi, je lui avais donné mon numéro ???) e, nature peinture, « j'ai deux invitations pour le concert de Depeche mode ce soir, ça te dis ? »… arghhh oui ça me dit, mais cette putain de Semaine Française m'empêche de m'amuser !!! « puuucha, no puedo, lo siento…otra vez, nos vemos entonces.. »
19h30 : dans le bus pour aller à la station de métro la plus proche (purée je fais quoi, je préviens ma chef ou pas ???)
20h (oui c'est loin) : métro linéa 2 (putain je vais jamais y arriver…)
20h15 : métro linéa 1 (olala je paniiique, je l'écris comment mon article moi !)
20h40 : sortie du métro, je cours pour trouver un foutu bus qui m'emmène dans le quartier le plus chicos, et suis prise d'une envie de taper le chauffeur, pas assez doué pour slalomer dans les tacos..
20h57 (soit 57 minutes de retard) : arrivée, les cheveux dans le vent, à l'hôtel Hyatt, le bâtiment le plus luxueux dans lequel je suis entrée dans toute ma vie. Pleine d'assurance, carte de presse autour du cou « la conférence de presse de Mr Lechellier, svp »
Oui mademoiselle, par ici mademoiselle, verre de champagne à la main, sourire aux lèvres, je me retrouve avec plein de journalistes supersimpaticos, pour rien de moins que le repas de dégustation des plats que le chef va proposer pour la semaine française…Repas qui commence finalement à 21h30 au lieu de 20h… h j'avais oublié, on est toujours en Amérique Latine ici !!
Au menu pour moi (chacun a des truc différents) :
-Soupe d'asperges froides
-Tempura de thon rouge, pousses d'épinards et piment d'espelette
-(je sais pas comment ça s'appelle, on va dire intermède de soupe à la langouste)
-Noix de saint Jacques à la plancha, déclinaion d'artichauds, éclats de noisettes, beurre moisseux et -copeaux de jambon serrano
-Granny smith et dulce de leche
-Thé et macarons
Pendant le repas, une journaliste reçoit un appel de son journal qui lui apprend qu'apparament Depeche mode vient manger justement au Hyatt après le concert ! Elle doit donc couvrir l'événement.
Moi, je me dis que bon, faut pas faire l'égoïste, et j'envoie discretos un texto à mo ami photographe, lui disant de ramener sa fraise ici pour avoir des photos !
Finalement à minuit, je reste toute seule à avoir le privilège d'interviewer le grand chef, qui est à vrai dire très sympa. Et à peine quelques minutes après, tout le groupe de Depeche mode débarque dans le resto, et déclenchent une mini émeute ! Bibi est donc aux premières loges et peut boire un verre avec eux et tenter de leur parler de leur musique (bibi ne peut pas citer une seule de leurs chansons…)
Bibi vient de rentrer, raccompagnée charitablement parce que, comme je l'ai déjà mentionné, quand on passe de l'autre côté de la fracture sociale de Santiago après la fermeture du métro, c'est supra dur de revenir… :d
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