IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

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Cardiff pour les Nuls

Coucou, vous !

Je reviens d'un weekend au Pays de Galle, et vu que je pensais à vous je me suis dis qu'il était important de vous donner quelques infos cruciales, de celles qu'on ne trouve pas dans les guides…  En fait, si un jour vous décidez d'aller visiter Cardiff, il y a deux grandes règles à respecter…

REGLE  n 1 : Ne JAMAIS faire confiance à un chauffeur de train anglais. (Cette règle s'applique même si le chauffeur en question est sympa. Surtout s'il est sympa.)

Départ d'Exeter à 8h. Deux french girls surmotivées, décidées à  rejoindre un groupe d'Erasmus dans la capitale galloise… heure d'arrivée prévue à 10h… « It's a rainy day, but i'm happy »

Le trajet prévu : (Exeter – Bristol – Serven junction – Cardiff) est  assez simple…  A moins… à moins, à moins, à moins.. que vous fassiez confiance à un chauffeur de train. Très sympa. Très souriant. Et très (trop ?) sûr de lui qui vous explique, quand vous êtes à Bristol, que la Serven Junction n'existe pas, qu'il faut monter dans son train et descendre deux arrêts (1h) plus loin… Nous prenons la navette, et obéissantes, nous descendons deux arrêts plus loin…

Cardiff, je n'imaginais pas ça comme ça. On m'avait parlé d'une capitale. Là, en dehors d'un abri de bus, de trois arbres et de champs, il n'y a… absolument rien. Le chauffeur baisse sa vitre, affiche un air légèrement condescendant  et explique: « il fallait descendre à l'arrêt précédent ».  Ok… on attend le prochain train en sens inverse, comme le monsieur nous l'a demandé. On est seules. Il pleut. Il fait froid. Trèès froid. Et franchement, on se demande si une navette va vraiment arriver avant la tombée de la nuit. Et là, au bout de deux heures : le même chauffeur revient. Déjà, à ce moment là, j'avoue que je le déteste pendant au moins trois secondes: s'il est le seul chauffeur à assurer ce trajet, est ce que c'était vraiment utile de nous faire descendre du train sous la pluie ?… mais il sourit, et on se sent un peu idiotes d'avoir louper le bon arrêt, alors on interiorise… et je lui lance, histoire de ne pas passer devant lui sans rien dire « Alors, on descend au prochain arrêt, hein ? » Nouveau regard condescendant du chauffeur. Regard qui veut dire « Bon, vous êtes bien mignonnes, mais il va falloir y mettre du votre parce que là j'ai l'impression de parler à deux clés à molettes. »,  et là ils nous expliquent, lui et ses deux neurones atrophiés : « Mais non ! Il faut que vous descendiez dans deux arrêts: à Bristol ! ».

On reste la bouche ouverte  et les yeux écarquillés un bon moment.

Le vrai bug.

Le même genre de bug qu'a pu connaitre mon Toshiba… quand le Ctr Alt Sup ne suffit plus... Le visage de ma pote est aussi expressif que celui d'un gobelet en plastique.

Voilà comment vous pouvez, en rencontrant un très sympathique chauffeur, parcourir : Exeter-Bristol, Bristol- la campagne- la campagne- Bristol…

Le genre de rencontre qui vous font penser à François Pignon, et vous donnent envie d'organiser des diners…

Nous voilà de retour à Bristol, à la recherche d'un bus pour Cardiff, et on arrive à la règle n2…

REGLE n 2 : Ne JAMAIS faire confiance à un homme-au-gilet-jaune ou  à des 12-13 anglais, même s'ils n'ont pas l'air sympathique. Surtout s'ils n'ont pas l'air sympathique.

On se range dans la file des gens qui attendent le bus… C'est celle que nous a indiquée un monsieur avec un gilet jaune, le gilet qui veut dire « a fortiori je peux peut être faire quelque chose pour toi… quoi que.» Mais, après avoir rencontré le chauffeur, on commence à perdre un peu confiance en l'humanité… Alors je me décide à demander aux deux préados juste devant nous : « vous allez bien à Cardiff ? » le grognement qu'ils émettent se rapproche à s'y méprendre d'un YEAH. Leur mouvement de tête peut être interprété comme un signe d'approbation… toujours est-il qu'après une heure de bus, on arrive dans un Cardiff encore assez différent de ce qu'on avait pu imaginer….  plus rien ne m'étonne.

« Bonjour monsieur, vous connaissez cette rue svp? on cherche notre hotel...» .

_ Hum… « it rings me a bell … but it is in Cardiff…

_ Yeah of course in Cardiff… WHAT???

Têtes de Toshiba.

_ You are in Newport, darlings.

Fou rire. Prise du premier train pour Cardiff… arrivée… tard. TRES tard.

Morale de l'histoire (ou du roman...) : Si vous voulez aller à Cardiff (et franchement ça vaut le coup, la ville est géniale, et on a rencontré que des gens trop sympas, une fois sur place : )), prévoyez une journée de voyage pour 50km et ne faites pas d'interprétations hâtives…  ce qui ressemble à un hochement de tête peut n'être qu'une ébauche de coup de tête. :  )

J'vous fais des bisous !

Mélo



24/11/2009
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