IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

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"Nosso BraZiul"

Rio, le 29 Juillet 2010 ;

Extrait du Lonely planète 2009. « Plages sublimes, vastes forêts tropicales et villes vouées corps et âme à la musique contribuent à faire du Brésil une terre d’une foisonnante diversité naturelle et culturelle. C’est le plus grands pays tropical au monde et un voyage ici n’aura pour seule limite que votre imagination. Plantons le décor : îles paradisiaques couvertes de palmiers, portions de littoral intactes bordant des eaux émeraude, petites villes coloniales se dessinant sur un paysage de montagnes verdoyantes … Tout cela dans un seul Etat brésilien. Que l’on vienne pour le carnaval ou non, la musique reste incontournable. Il existe mille façons de découvrir le rythme parfait. Danser avec les cariocas dans les clubs de samba de Rio, suivre les percussionnistes de samba-reggae dans les rues de Salvador, participer à un bal de forro dans le Nordeste, virevolter sur un carimbo amazonien, écouter les DJ de Sao Paulo ou s’imprégner d’une infinité de rythmes régionaux. Avec tant de richesses, on ne s’étonne pas que le Brésil fascine depuis des siècles … »


 

Tels sont les mots que je me suis mise à lire en ce dernier jour de voyage, campée en haut du Corcovado, avec une vue imprenable sur la belle et grande Rio de Janeiro. Et je les ai trouvés tellement vrais, tellement lourds de sens. Comme fidèles aux émotions qui me traversaient de part en part. Nous avions désiré le Brésil, nous l’avions attendu de longues semaines et de longs mois avec une excitation non dissimulée. Puis quand nous nous étions retrouvé là, à frôler de nos pieds ce pays, cette merveille, nous n’avions jamais complètement réalisé. Ca n’est que le dernier jour, au terme de ce voyage, en lisant cette introduction rapide mais tellement réaliste rédigée dans un guide touristique, que j’avais face à moi l’ampleur du rêve que nous venions de vivre. Oui, nous avions ri et oui, j’ai pleuré. Nous avions vécu au rythme des nuits brésiliennes, au son tintinnabulant de la musique latino. Oui, nous avions vu de nos propres yeux les immenses étendues de plage se détachant de la forêt luxuriante. Nous avions marché dans les rues colorées de Rio, découvert la force et la puissance des chutes d’Iguaçu, apprécié la tranquillité de la mangrove. Oui, nous avions eu peur en traversant les favelas de Santa Theresa, appendices grouillants étalés aux pieds du Corcovado. Et nous avions entre-aperçu la  débauche et la consommation à outrance dans les lieux reclus de Sao Paulo. Nous nous étions arrêtées pour admirer avec fascination les hommes torses-nus danser la Capoeira. Nous avions arpenté certaines rues sous la chaleur de la pluie et nous avions aimé sous les ponts, se délectant du passage de ces amours furtifs.

Les yeux rivés vers le charcot, cet immense océan, nous nous étions abandonnées à l’espoir, se surprenant à rêver sur un petit bout de papier d’un avenir encore précieux. Et nous avions regardé ces morceaux d’existence terminer leur course au milieu des vagues.

Nous l’avions vécu chacune pour des raisons différentes. Parce que  l’Etranger est une force de chaque instant, comme une curiosité mise à profit ...


Aurélie



21/10/2010
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