IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

Et si l'Argentine n'était pas un si grand pays ...

Nous avons quitté Santiago depuis trois jours déjà.
Trois jours interminables de bus.

J'avais oublié les galères de frontières, les toilettes sans chasse d'eau, les fausses serviettes en papier dans les restaurants, les vendeurs ambulants dans la rue, les longues négociations de prix, l'attente dans les gares routières, les heures qui défilent au ralenti dans les transports et les films complètement pourris à la télé. J'avais oublié le froid mordant de l'hiver et de l'altitude.

Mais j'avais aussi oublié les merveilleux paysages qui défilent derrière la fenêtre, les rues étonnamment colorées des rues que nous traversons, l'odeur de la viande grillée qui vient chatouiller mon odorat et la couleur du ciel qui vient contraster avec le reste. Oui, j'avais oublié tout cela aussi.

Nous sommes parties de Santiago dimanche matin, certaines de ne rencontrer aucune difficultés lors de notre passage dans la Cordillère. Et pourtant ...
Cela faisait déjà quatre heures que nous roulions dans la montagne quand le bus 'est brusquement arrêté pour faire demi-tour. Le bruit s'est mis à circuler que le col était fermé pour des raisons de sécurité.
Echec !

Quelques minutes plus tard, nous faisions à nouveau demi-tour pour repartir en direction de la frontière. La route était magnifique, la neige venait saupoudrer les sommets et blanchir les stations de ski. J'avais les yeux rivés sur le paysage.

Vers 16h nous avons enfin atteint la frontière, dans le froid et la faim. L'attente fût interminable. Après contrôle des passeports, puis contrôle des muchilas, et enfin contrôle des bagages à mains nous avons enfin pu reprendre la route. La nuit commençait déjà à tomber sur les montagnes.

Mendoza, ici Mendoza, dimanche 11 juillet 2010 : "Nous avons le regret de vous informer que vous venez de rater votre correspondance pour Cordobà. Nous vous annonçons donc qu'il vous faudra passer la nuit dans notre charmante ville. La Compagnie CATA vous dédommagera amplement pour ce désagrément."
Une pizza à la mozza dans le ventre et une douche chaude, je suis déjà dans les bras de morphée ...


15/01/2011
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