IEP : Itinéraires d\'Etudiants Perdus

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Despedida et Pisco Sour

San Juan, Argentina, le 12 Juillet 2010, bus CATA

J'ai ouvert le hublot en arrivant à Santiago ce matin là. Le soleil était en train de se lever, il faisait beau. Il aura fallu quatre ans avant que j'atterrisse aux pieds de la Cordillère avec ce genre de ciel et j'étais heureuse.
Cette fois-ci, Mathilde et Véro m'attendaient derrière les portes vitrées du grand hall. Il ne faisait aucun doute que l'aéroport avait souffert du tremblement de terre récent. Toute l'aile droite du bâtiment ressemblait à un chantier à ciel ouvert. Des fils électriques pendaient de toute part et les vitres avaient été remplacées par de vulgaire morceaux de plastiques. Je me disais qu'il faudrait un moment avant que tout cela soit reconstruit. Le restaurant où nous avions dû patienter pendant des heures et des heures l'an dernier avait complètement disparu et quelques portes étaient fermées.

Les retrouvailles avec les filles furent heureuses. Je retrouvais Santiago, le froid mordant de l'hiver et la foule des chauffeurs de taxi. Je retrouvais l'excitation des débuts d'aventure, et les milliards d'histoires que nous avions à raconter. Tout, oui tout me revenais, sauf les larmes d'SCH.

Ce soir là, Mathilde fêtait sa Despedida, une fête d'adieu après les quelques mois qu'elle avait passé au Chili. Il y avait beaucoup de monde, les gens entraient et sortaient à des heures différentes, alimentent sans cesse le flux des invités. Des gens de tout âge et de tout horizons, journalistes, musiciens, étudiants ou serveurs, tout celles et ceux qu'elle avait connu durant l'année et qu'elle aimait.
J'ai dû m'écrouler vers les 5h du mat, épuisée par les heures de vol et le décalage horaire. J'avais oublié le froid si prenant, les tremblements corporels et la polaire qui ne quitte jamais mon dos. J'avais oublié ce que c'était qu'un hiver à Santiago quand la température intérieure avoisine les 5 degrés.

Le lendemain matin, aucune de nous n'a entendu sonner le réveil et c'est en courant que nous avons quitté l'appartement pour nous rendre au terminal terrestre de Santiago. Il faisait toujours beau, et toujours froid, et nous étions déjà à la bourre pour notre premier jour de voyage. Après quelques minutes de négociation rouillées nous avons enfin pu prendre un bus qui nous ferait traverser la cordillère, un bus qui nous emmènerait à travers le désert de l'argentine, jusqu'à Iguaçu, première étape de cette aventure.

INTI, WARA, YASSI ... 






26/10/2010
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